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Quand la baisse de la livre soutient la croissance britannique
03/08/2010 14:12
La dépréciation de la monnaie, outil pour la croissance
La Grande-Bretagne a été un des pays d’Europe qui a le plus souffert de la crise, enregistrant pas moins de six trimestres consécutifs de baisse de son PIB et un recul annuel de 5% en 2009. Seule l’Allemagne a fait pire l’an dernier, du fait de l’effondrement de ses exportations (et oui, l’Allemagne, dont on nous vante tant le modèle, a enregistré la plus forte récession de la zone euro en 2009…). Il faut dire que le poids du secteur financier y est plus important qu’ailleurs.
Mais Londres a eu la grande intelligence de laisser filer sciemment la valeur de sa monnaie, la livre, qui est passée de 1,45 euros environ jusqu’à mi-2007 à seulement 1,05 euros début 2009, soit une dépréciation de 30% en seulement 18 mois, avant de remonter autour de 1,2 euros depuis quelques semaines. Cette baisse de la monnaie britannique explique sans aucun doute la bonne performance de l’économie britannique en ce début d’année.
La démonstration des limites de la monnaie unique
En effet, il est surprenant que la croissance reprenne beaucoup plus vite au Royaume-Uni que dans la zone euro, alors que l’économie britannique a subi une plus forte baisse du marché immobilier et des faillites en cascade dans son secteur bancaire. Mais la forte dépréciation de la livre a permis de nettement améliorer les termes de l’échange pour notre voisin d’outre manche, favorisant ses exportations et freinant les importations, notamment avec la zone euro…
A contrario, cela montre toutes les limites d’une monnaie unique qui ne permet pas de tels ajustements. Nul doute que la Grèce se porterait beaucoup mieux si elle avait la possibilité de faire baisser la valeur de sa monnaie parallèlement au plan de rigueur. Aujourd’hui, l’euro impose aux pays européens un cocktail désastreux d’austérité budgétaire et de monnaie trop chère. Sans l’euro, nous pourrions au moins compenser en partie avec une monnaie meilleur marché.
La Grande-Bretagne, comme les Etats-Unis auparavant, ont bien compris l’intérêt de jouer avec la valeur de sa monnaie. Aujourd’hui, il n’y a que les tenants de l’Europe de Lisbonne pour se réjouir d’une remontée de l’euro qui pénalise une fois de plus l’économie productive de la zone, et donc l’emploi.
Laurent Pinsolle
Commentaire de Anthéa (01/09/2010 17:18) :
Et oui, et les Britannique ont bien compris la nécessité de ne pas intégrer
la zone Euro. Renoncer à sa monnaie c'est se perdre... On en voit
aujourd'hui les effets en France !
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La démagogie sécuritaire de Nicolas Sarkozy
03/08/2010 09:57
La semaine dernière, le président de la République a déclenché une nouvelle polémique en évoquant la possible déchéance de la nationalité Française pour les délinquants d’origine étrangère. Sans doute un prélude à la campagne présidentielle en 2012…
Une détestable surenchère sécuritaire
Les raisons de cette surenchère
Comme le souligne Malakine, cette stratégie est purement électorale. Elle a un double objectif. Le premier est clairement de faire baisser (temporairement) la pression sur l’affaire Woerth-Bettencourt et il faut dire que cela a bien réussi puisque les les questions de sécurité sont désormais à la une des médias. Le deuxième est de trouver un angle pour la campagne électorale de 2012. On imagine que Nicolas Sarkozy essaie de répliquer la stratégie gagnante de Jacques Chirac en 2002.
Et, au premier abord, cette stratégie peut sembler gagnante. J’imagine volontiers que l’Elysée a commandé des sondages sur les questions abordées pour vérifier que l’opinion était d’accord avec les propositions évoquées la semaine dernière. En outre, la presse de gauche, en faisant un peu trop facilement l’amalgame avec le Front National est tombée dans le panneau du clivage artificiel que le chef de l’Etat chercher à créer avec une gauche qu’il décrit, pas totalement à tort, comme trop angélique.
Pourquoi cela va échouer
Mais si cette tactique avait fonctionné en 2002, alors que le PS était au pouvoir depuis cinq ans, une telle stratégie semble hautement hasardeuse sachant que Nicolas Sarkozy aura été en charge de la sécurité des Français pendant près d’une décennie. Tout ceci pourrait attirer l’attention des Français sur son mauvais bilan (hausse continue des violences aux personnes depuis 2002). Et si cette grosse ficelle mettait le président sortant en danger sur sa droite ?
Sur le fond, il est difficile de ne pas voir la stratégie de bouc-émissaire que joue la majorité : après les gens du voyage, les immigrés. Ces propositions ne résoudront en rien les problèmes de sécurité, bien plus globaux, mais elles jouent sur la peur. C’est avec un immense plaisir que j’ai lu le communiqué de presse de Nicolas Dupont-Aignan, ferme et mesuré, qui dénonce la stratégie du président sans verser dans les amalgames improductifs d’une partie de la gauche.
A jouer avec le feu, Nicolas Sarkozy va sans doute faire progresser le Front National. Au final, on pourrait presque souhaiter une réplique de 2002 à l’envers. Ce serait une bonne leçon administrée par les Français à ce président racoleur, démagogique et indigne de sa fonction.
Laurent Pinsolle
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Le grand Gesticulateur
02/08/2010 09:33
Les derniers coups de menton de Nicolas Sarkozy sont surtout inquiétants…pour lui !
par David Desgouilles
Il y a quelques années, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy supprimait ce qu’on appelait la double-peine. On, c’était la gauche idéologique, mais ce vocable était utilisé par la quasi-totalité des média. Et, donc, le futur président reprenait cette sémantique, faisant une exception à ses principes de base : ne jamais utiliser la phraséologie de gauche, imposer ses propres mots, de droite, à un système médiatico-intellectuel loin d’être acquis à cette dernière.
En réalité, on peut parfaitement discuter cette notion de double-peine. Expulser un étranger, ayant commis un crime ou délit, à la fin de sa peine, pouvait très bien ne pas être assimilé à une sanction mais simplement au souci pour un Etat, de choisir souverainement les étrangers qui entrent et demeurent sur son sol, et donc de préférer ne pas accueillir ceux qui y ont commis des infractions graves.
Certes, l’automaticité de la mesure pouvait prêter à discussion. Les étrangers en question avaient souvent déjà une vie en France -familiale, notamment- et cette expulsion était ressentie légitimement comme une douleur supplémentaire, et même supérieure à la peine prononcée par la justice en réparation du délit. C’est pourquoi, si l’idée d’en finir avec ce genre d’expulsion constituait sans doute à l’époque un gage donné à Saint Germain des Prés et Canal +, on ne pouvait que soutenir au moins celle d’assouplir un dispositif qui ne tenait compte ni de la situation familiale de l’étranger, ni de la gravité du délit commis.
Vendredi à Grenoble, Nicolas Sarkozy a oublié Saint Germain des Prés. Ceux qui l’exhortent depuis des mois à faire attention à ce qui se passe sur sa droite, à ne pas désespérer ceux qui, anciens électeurs du FN, l’avaient rejoint en 2007 avant d’être tentés à nouveau de retourner à leurs anciennes amours -qui plus est féminisées et rajeunies- pourraient se féliciter de ces mâles accents. Ils auraient bien tort.
La proposition, faisant grand bruit, de retirer la nationalité aux Français d’origine étrangère ayant porté volontairement atteinte à la vie d’un représentant de l’ordre, se situe aux antipodes de la suppression de la dite double-peine. Certes, juridiquement, il ne s’agit pas du même problème puisque dans les premiers cas, il est question de non-nationaux et de titres de séjour et que, dans les autres, il s’agit de nationaux, ayant acquis la nationalité par naturalisation. Cette comparaison peut, en revanche, être faite en terme idéologique ou plutôt de marketing électoral. A ces titres là, on peut réellement parler de schizophrénie politique.
Ceux qui coiffent systématiquement le Président de la République du képi du Maréchal Pétain ont évidemment réagi dans cette circonstance. Comme d’habitude, on a eu droit aux adjectifs en appelant à nos facultés olfactives. Le jeu de rôle est au point. Et l’occasion était trop belle pour ceux-ci de marteler qu‘ils vous l’avaient bien dit. Ils n’ont pas tort lorsqu’ils font remarquer que l’attribution de la nationalité ne saurait être que définitive. On ne reprend pas ce qu’on a donné. Surtout si le on, c’est la République. Ce principe, beaucoup de citoyens le reconnaissent comme intangible et l’on en trouve aussi parmi ceux qui réprouvent tout angélisme.
Au delà de l’aspect moral, examinons la mesure à l’aune de son efficacité. Pense-t-on sérieusement que la perspective d’être déchu de la nationalité française, acquise par naturalisation, peut faire réfléchir un caïd capable de tirer à l’arme lourde sur un policier ou un gendarme ? Croit-on que cette déchéance sera ressentie comme une punition par des criminels qui, d’évidence, vomissent déjà la France et ses institutions ? Imagine-t-on qu’un individu qui a forcé un barrage de police et renversé un policier sera sensible à cette sanction alors qu’il devra purger des années de prison ? Poser ces questions aboutit évidemment à conclure sur l’inanité de cette proposition présidentielle. Non seulement, on peut la qualifier d’amorale mais il s’agit d’une gesticulation supplémentaire. La situation est grave et le Président gesticule. Ce qui rend la situation encore plus grave.
Inefficace pour lutter contre les criminels et les délinquants, cette gesticulation le sera aussi pour récupérer les voix qui retournent vers le Front National. Au passage, Jean-Marie Le Pen est apparu comme un bon vieux papy tranquille pour commenter la proposition. La faute politique de Nicolas Sarkozy, c’est aussi de prendre cette partie de l’électorat pour des imbéciles malheureux. Non seulement, elle s’informe, et pas seulement sur TF1 et M6. Et, surtout, elle est sur le terrain. Elle constate, comme tout l’électorat d’ailleurs, qu’on a diminué les effectifs des forces de l’ordre ces dernières années et que, de toute évidence, on poursuivra cette politique. Elle constate que la plupart des peines des petits délinquants ne sont pas appliquées, faute de moyens pour l’institution judiciaire. Elle constate, s’agissant non plus de l’insécurité mais de l’immigration, que Nicolas Sarkozy tient un double-langage puisque les vannes n’ont pas été fermées, loin de là, pour complaire au MEDEF. Enfin, elle se souvient de la suppression de la double-peine et perçoit la contradiction idéologique.
Une conclusion s’impose : Sarkozy est aux fraises. Ses coups de menton -et ceux de son ministre qui loue les résultats spectaculaires de son action- apparaissent aux yeux d’une écrasante majorité de Français comme des tartufferies. Qu’il ne perçoive pas que peu sont dupes de son hypocrisie, c’est sans doute le plus inquiétant. Il est totalement déconnecté. On lui hurle qu’on ne veut plus entendre parler de nouvelles lois alors que l’Etat peine à faire appliquer celles qui existent. Mais le Président n’entend rien. Et il poursuit, lamentablement mais sûrement, sur sa lancée. Marine Le Pen peut se frotter les mains. D’ailleurs, il se pourrait bien qu’elle ne s’en prive pas.
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Le fiasco Afghan
02/08/2010 09:28
Cela fera neuf ans cet automne que l’OTAN a décidé d’intervenir en Afghanistan, sans qu’une issue semble se dessiner ni même une stratégie de victoire ou de sortie. Les récentes fuites du site Wikileaks exposent à nouveau à quel point cette guerre est une grave erreur à laquelle il est temps de mettre fin.
Une guerre injustifiable
Il n’est malheureusement pas difficile de comprendre pourquoi les Etats-Unis sont intervenus en Afghanistan, à peine 23 jours après les attentats du 11 septembre 2001. L’administration Bush n’avait pas particulièrement brillé sur le moment et déclencher une opération militaire plus ou moins justifiée était le moyen de ressouder la population derrière son gouvernement. Avec du recul, même si les Talibans dirigeaient le pays, une telle opération semble difficilement justifiable.
En effet, en pratique, il a suffi aux Talibans de déplacer leurs bases arrière au Pakistan pour se mettre largement à l’abri de la coalition occidentale. En outre, l’histoire montrait que l’Afghanistan est un pays particulièrement difficile à contrôler, du fait de sa géographie. Et renverser un régime autoritaire n’est pas un motif valable dans la mesure où l’occident s’accommode bien souvent de tels régimes quand on peut faire des affaires avec ou qu’il est suffisamment puissant.
Une France à contretemps
Si l’on peut comprendre (en partie seulement) pourquoi la France a suivi les Etats-Unis dans cette expédition punitive quelques jours seulement après le 11 septembre 2001, il faut constater que notre pays s’était ressaisi en 2003 en s’opposant fortement à la guerre en Irak, dont l’histoire a bien montré qu’elle n’était pas justifié et qu’elle était en outre mal préparée. Malheureusement, depuis l’accession de Nicolas Sarkozy au pouvoir, la ligne atlantiste et suiviste a des avocats à l’Elysée et au Quai d’Orsay.
Laurent Pinsolle
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Le retour des farines animales ou l’horreur européenne
02/08/2010 09:23
Le laissez-faire appliqué à l’alimentation
Petit retour en arrière. Dans les années 80, les agriculteurs pouvaient nourrir leurs animaux avec des farines animales (poudre de reste de bovins notamment), riches en protéines et favorisant la croissance. Il faut déjà noter le caractère plus que douteux (pour ne pas dire plus) qui consistait à rendre des herbivores carnivores, et même cannibales. Malheureusement, ces expérimentations dignes d’un docteur Frankenstein ont eu des conséquences calamiteuses.
L’utilisation des farines animales a provoqué un des plus grands scandales sanitaires du siècle puisqu’elle a été reconnue responsable de la transmission de la maladie dite de la vache folle, qui a touché près de deux cent mille bêtes, puis qui s’est transmise à l’homme, en faisant plus de deux cent victimes. Après dix ans d’interdiction, encore 67 cas de « vache folle » ont été déclarés dans l’Union Européenne en 2009. La Commission souhaite pourtant lever les restrictions.
Tout d’abord, elle propose de lever l’abattage systématique des troupeaux quand un cas de « vache folle » est décelé : elle propose d’autoriser à la consommation humaine les animaux des troupeaux infectés du moment que la bête a un test négatif. Cette proposition semble délirante tant ce systématisme a prouvé son efficacité pour venir à bout de l’épidémie et tant ses conséquences sont aujourd’hui limitées. Ensuite, elle propose carrément de lever l’interdiction d’utilisation des farines animales.
L’oubli complet du principe de précaution
Heureusement, les autorités sanitaires Françaises semblent s’opposer à ce nouveau délire de la Commission. Car comment qualifier autrement cette proposition ? Nous savons que les farines animales présentent un risque pour la santé humaine. Nous avons réussi à circonscrire une épidémie qui a fait des morts mais elle propose de relâcher notre vigilance, avant même la disparation de la maladie. Qu’est-ce qui peut bien les pousser à vouloir prendre une telle décision ?
C’est à croire que les commissaires européens vivent sur une autre planète que les citoyens, une planète où le principe de précaution n’existe pas. Pourtant, ce principe devrait nous pousser à refuser de telles idées. On peut malheureusement soupçonner l’action de certains lobbys derrière cette suggestion malheureuse. Cela démontre une nouvelle fois que la Commission n’est pas apte à exercer de tels pouvoirs sans le moindre contrôle démocratique.
Du coup, comment accorder la moindre confiance à la Commission Européenne quand elle souhaite pousser la commercialisation des OGM ? Son manque de jugement stupéfiant dans l’affaire de la vache folle et des farines animales est extrêmement inquiétant quand on voit son acharnement de tous les instants pour permettre la commercialisation des OGM en Europe. Est-il possible de se sentir en sécurité quand cette Europe semble prendre tellement à la légère la santé des populations ?
Plus globalement, cette affaire montre également à quel point il est néfaste de transférer des décisions importantes au niveau européen. N’oublions pas qu’un gouvernement, sous la pression de l’opinion et de l’opposition, aurait sans doute reculé. Ici, ce n’est pas le cas…
Laurent Pinsolle
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